Son aîné est né en regardant les étoiles, alors elle ne s’attendait pas à une naissance facile pour le deuxième. Pourtant, ce fut un accouchement de rêve.
Cette histoire, c’est un peu celle d’un rêve, tant elle a été parfaite. Je ne m’attendais pas à une naissance ni facile ni rapide vu que la première avait été très lente et que notre petit garçon est né en regardant les étoiles. Pourtant, l’accouchement à la maison était une évidence car c’est dans cet environnement familier que je me sens paisible et j’ai confiance dans la sage-femme.
Les contractions avaient commencé à être régulières aux dix minutes le matin vers huit heures. Je les sentais à l’avant et dans le bas du ventre, pas dans le sacrum comme la fois précédente. Tout allait être différent, c’était mon intuition. J’ai appelé la sage-femme et puis ma soeur pour qu’elle vienne s’occuper de notre aîné. J’étais tranquillement couchée dans mon lit mais assez vite, je me suis rendu compte que je devais me lever pour faire bouger ce bébé.
Je me suis installée dans la yourte du jardin, là où je voulais accoucher, sereine, unie à la nature. Notre bébé avait décidé de venir sur terre.
Assise sur le ballon, en mouvement, j’ai vu passer une formation d’oies qui criaillaient. J’y ai vu un bon signe prémonitoire, un sentiment primitif.
Arrivée vers midi, la sage-femme m’a annoncé que j’étais déjà à cinq centimètre. Super, les choses étaient plus fluides cette fois.
‘Elle m’a suggéré de danser pour faire descendre encore un peu le bébé. Mon compagnon a donc mis de la musique et nous nous sommes mis à bouger ensemble, en douceur.‘
Je m’appuyais sur lui à chaque contraction. J’ai fini par utiliser aussi le poteau de la yourte pour prendre appui, m’enfoncer.
On a terminé de gonfler le bain de naissance et heureusement, il y avait de l’eau au robinet car la veille encore, tout le quartier en était privé. Je m’étais déjà résignée au fait que je n’allais pas pouvoir utiliser la baignoire.
Une fois le bain rempli, je m’y suis plongée, ressentant une grande et profonde détente de mon ventre tout dur et tendu. Pendant ce temps, la sage-femme était dans le jardin, me laissant à moi-même, comme je le souhaitais.
Mes sens étaient tellement exacerbés que même l’odeur des tartines de mon compagnon m’incommodait. Puis, quand j’ai perçu cette sensation de brûlure dans le bas, j’ai compris que les poussées allaient commencer. La sage-femme est rentrée à son tour. J’ai poussé quatre fois, la poche des eaux s’est rompue et mon bébé a suivi, glissant entre mes jambes. La sage-femme l’a sorti de l’eau et posé sur mon ventre à 13 h 30.
Quel miracle! C’est la plus belle sensation au monde. Et quelle intensité cette fois encore, tout est allé si vite. Notre magnifique deuxième fils était né.